Création d’un escalier : nos conseils
Vous prévoyez d’aménager vos combles et vous souhaitez créer un accès confortable à ce nouvel espace ? L’escalier et l’ouverture dans le plancher, appelée trémie, sont à dimensionner en conséquence. Sur cette page, nous vous expliquons les différents points de la création d’un escalier et notre rôle en tant que bureau d’études structure.
Qu’est-ce qu’une trémie d’escalier ?
Une trémie d’escalier est un espace réservé dans le plancher qui permet de faire passer un escalier.
La forme de la trémie dépend du type d’escalier. Les trémies rectangulaires conviennent aux escaliers droits et aux escaliers à quartier tournant bas, tandis que les trémies carrées sont adaptées aux escaliers en colimaçon. Dans les constructions neuves, les trémies peuvent également être en forme de « L ».
Où positionner la trémie d’escalier ?
L’installation d’un escalier dans un habitat existant doit tenir compte de la présence éventuelle de poutres principales, qui entraîneraient des travaux de renforcement très importants. En rénovation, pour l’optimisation de l’espace, les escaliers sont généralement installés contre un mur existant.
Quelles dimensions pour une trémie d’escalier ?
La longueur de la trémie dépend de la pente de l’escalier et de l’échappée.
L’échappée est la hauteur libre entre le dessus de la marche et la sous-face de plafond, au bord de la trémie. Cette distance permet d’assurer le confort d’utilisation et d’éviter de se cogner la tête contre le bord de la trémie en descendant ! La norme accepte une échappée au minimum de 1,90 m.
En pratique, pour une utilisation confortable, il est conseillé d’avoir une échappée de 2,10 m minimum, mesurée à 12 cm du bord intérieur de la trémie.
La bonne praticabilité d’un escalier dépend d’une harmonie entre la hauteur de marche et le giron.
Le giron est la distance horizontale mesurée entre les nez de deux marches consécutives.
La hauteur de marche est la distance verticale séparant le dessus de deux marches successives.
Si g est la distance horizontale entre deux nez de marche successifs, et h la hauteur de la marche, la relation linéaire suivante, dite « formule de Blondel », vérifie la constatation empirique suivante :
0,58 m ≤ g + 2h ≤ 0,64 m
Dans cette relation, le pied chaussé est supposé mesurer entre 28 et 32 cm de longueur.
Les largeurs de girons en fonction des hauteurs de marches satisfaisant la double inéquation sont rassemblées dans le tableau ci-dessous.
Dans les logements, le giron varie généralement entre 25 et 32 cm, et la hauteur de marche est comprise entre 16 et 21 cm.
Avant d’ouvrir un plancher, savoir ce qu’il y a dedans !
Que ce soit en bois, en métal, ou bien en béton armé, dans les logements, la résistance du plancher est assurée par un réseau de solives ou de poutrelles en appuis sur les murs porteurs ou bien sur des poutres. Les solives, en bois, sont espacées de 25 cm environ, tandis que les poutrelles, en métal ou en béton, sont espacées de 60 cm généralement.
L’espace entre les solives est généralement comblé, avec du plâtre tandis que celui entre les poutrelles en métal ou en béton peut être rempli avec du plâtre, mais aussi avec des entrevous en brique, en béton, en polystyrène ou en bois reconstitué. On parle généralement de plancher-hourdis quand on utilise des entrevous.
Dans les immeubles de logements construits à partir des années 60/70, les planchers sont constitués de dalles pleines en béton armé (confort sonore) en appuis sur des poutres et des murs.
Comment créer une trémie d’escalier ?
Dans un premier temps, on prépare les nouveaux appuis des deux poutres. Les techniques sont différentes selon les types d’appuis de votre plancher (mur ou poutre).
- Si les solives de votre plancher reposent directement sur les murs, on réalise des sommiers en béton armé dans les murs maçonnés. Dans le cas de murs à pans de bois ou murs à colombages, on utilise un système de sabots ou de muralière.
- Si les solives de votre plancher reposent sur des poutres, on assure la fixation des solives d’enchevêtrure par un système de sabots ou de lambourdes.
Dans un second temps, les deux poutres de renforcement étant en place, il convient d’étayer le plancher pour commencer la découpe des solives impactées par la trémie d’escalier.
Une fois ces éléments découpés, le chevêtre peut être installé. Ce dernier est d’abord fixé aux deux poutres de renfort par des cornières ou des sabots.
Enfin, l’appui des solives du plancher au nouveau chevêtre est reconstitué avec des cornières ou des sabots.
Généralement, on renforce un plancher en bois avec des structures en bois ou en métal. Concernant les planchers en métal, le renforcement est réalisé avec des profilés métalliques (type IPN, HEA..). Enfin, pour les planchers en béton, des renforts en métal ou en béton sont d’usage.
La trémie étant réalisée, les étais peuvent être déposés et l’escalier peut être mis en place.
À ne pas oublier : la protection contre l’incendie des renforts
Il est capital d’appliquer une protection contre le feu aux nouveaux renforts métalliques installés. En effet, en cas d’incendie, les profilés métalliques non protégés perdent 75% de leur résistance au bout de 15 minutes, pouvant alors mettre en cause la stabilité du bâtiment Dans les logements, deux techniques sont couramment utilisées :
- Application d’une peinture intumescente
- Réalisation d’un habillage ou d’un encloisonnement avec des plaques de plâtre spécifiques
Pour l’installation de votre trémie d’escalier sans prendre de risques, faites appel à notre bureau d’experts.
Comment va se dérouler mon étude structure chez Statix Ingénierie ?
La mission de notre bureau d’études consiste à analyser la structure du plancher pour dimensionner les renforts à mettre en place, qui assureront sa pérennité. Nous réalisons d’abord une visite et un devis gratuit.
L’étude se déroule ensuite en 2 étapes :
- Une visite du site, qui comprend :
- Analyse du projet architectural.
- La visite de votre logement avec l’identification de la nature du plancher et le relevé géométrique de la zone d’ouverture de la trémie d’escalier.
- La réalisation de sondages à proximité immédiate de la future trémie d’escalier pour le repérage des poutrelles et des poutres si les informations relevées visuellement ne sont pas jugées suffisantes.
- L’étude au bureau où sont établis :
- Le dimensionnement des renforts structurels à mettre en place lors des travaux d’ouverture de la trémie d’escalier.
- La rédaction d’un rapport d’étude de structure.
- La réalisation des plans d’exécution, détaillant la mise en œuvre des renforts (solive d’enchevêtrure, chevêtre) qui serviront à la réalisation des travaux par l’entreprise.
Enfin, si vous le souhaitez, nous pouvons vous accompagner, en tant que maître d’œuvre, durant la phase de réalisation des travaux d’ouverture de trémie d’escalier.
Lors de vos demandes de devis auprès des entreprises de travaux, les prescriptions techniques précises de l’étude permettront de bien définir votre demande.
Ainsi, les différents devis pourront être comparés.
Pour en savoir plus sur nos méthodes de travail et ce que nous pouvons faire pour vous, contactez-nous maintenant.
Quelles démarches administratives réaliser avant de commencer le chantier ?
Quelles assurances sont nécessaires ?
Les professionnels réalisant des travaux sur la structure d’un bâtiment ont l’obligation de souscrire une assurance de responsabilité civile décennale. Elle garantit la réparation des dommages qui apparaissent après la réception des travaux. Cette assurance est obligatoire pour les professionnels qui réalisent le projet (architectes, bureaux d’études) et les entreprises qui réalisent les travaux.
Pensez donc à demander l’attestation d’assurance à vos interlocuteurs professionnels.
Le particulier faisant réaliser des travaux de construction, d’extension ou de rénovation du gros œuvre a l’obligation de souscrire une assurance dommage-ouvrage. Elle préfinance, sans recherche de responsabilité, les travaux de réparation des dommages relevant de la garantie décennale des constructeurs.